Édition du vendredi 29 octobre 2004
«L'obligation de construire un système informatique adapté doit permettre de mettre à plat les procédures, de les simplifier et, par conséquent, de réaliser des économies de fonctionnement», estime Bercy
La direction des affaires juridiques du ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie a mis en ligne, fin septembre dernier, «le vade-mecum de la dématérialisation des marchés publics» destiné à aider les acheteurs publics pour la mise en uvre de la dématérialisation des procédures de passation des marchés.
Dans un article publié par les « Notes bleues de Bercy », Marie-José Palasz, de la direction des affaires juridiques du ministère de lEconomie et des finances, rappelle que, sil est difficile de nier que la dématérialisation des marchés publics est complexe et nécessite une rigueur que la pratique des règles du Code des marchés publics a déjà rendu familière aux acheteurs, «elle est loccasion pour ces derniers de revoir leurs procédures internes et leur organisations en privilégiant le retour aux sources».
Elle souligne que «lusage de lélectronique pour lachat public et, plus particulièrement, lobligation qui pèse sur les personnes publiques à compter du 1er janvier 2005 sont souvent perçus comme sources de difficultés majeures dont les inconvénients sont immédiats alors que les bénéfices sont lointains voire même totalement hypothétiques pour certains».
Mais, selon elle, il a «été frappant de constater tout au long de lélaboration du vade-mecum les contraintes supplémentaires que les personnes publiques avaient ajoutées aux procédures déjà nombreuses prévues par le code. La peur du juge et en particulier du juge pénal a bien souvent conduit à complexifier les circuits, à multiplier les signatures, les visas et à demander aux candidats des documents superfétatoires». Et de conclure : « Lobligation de construire un système informatique adapté doit permettre de mettre à plat les procédures, de les simplifier et, par conséquent, de réaliser des économies de fonctionnement. Dores et déjà, les administrations ou collectivités qui ont expérimenté les échanges électroniques pour les marchés ont insisté sur limportance de revoir lorganisation pour éviter de vouloir calquer linformatique sur les circuits papier sans bénéficier des apports de loutil (rapidité et souplesse des transmissions) ; elles ont de plus signalé les économies réalisées en termes de photocopies dès lors que les entreprises recourent sans problème au retrait des dossiers de consultation en ligne. Quant à loutil informatique lui-même, les personnes publiques ne sont pas tenues de faire immédiatement des investissements considérables car elles ont le choix soit de recourir à leurs propres informaticiens, soit de louer la prestation, soit enfin dacheter des logiciels existants. La dématérialisation des marchés publics sinscrit par ailleurs dans un mouvement plus large de développement de ladministration électronique qui touche non seulement la France mais également nos partenaires européens. Les avancées faites grâce à la mise en uvre de larticle 56 du Code des marchés publics sont présentées au sein dun groupe de travail au niveau européen qui permet léchange de solutions, la confrontation des différentes interprétations données aux textes afin davancer vers des normes déchanges, des pratiques communes et de favoriser laccès de tous à lachat public.»</scrip
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2